Le programme
Vue d’ensemble
Cartographier le futur des arts et de la culture
En ces temps fragiles et incertains, nous restons dans un état de polycrise qui exige que nous développions des capacités et des compétences pour équilibrer de telles crises simultanées ; ce constat est ressorti de la réflexion finale du 9e Sommet Mondial sur les Arts et la Culture à Stockholm en mai 2023. Le changement constant, et sans précédent, continue d'être la nouvelle norme. Cependant, cela crée également des opportunités : comme l’a démontré la pandémie, des crises majeures et/ou mondiales peuvent briser les circuits existants, forcer des moments d’évaluation critique, réctifier les discours dominants et créer de nouvelles voies. Dans notre contexte actuel, nous pouvons nous préparer pour l’avenir en apprenant des erreurs du passé pour s’orienter face aux défis, maximiser les opportunités, apporter des changements positifs, garantir la diversité et l’ouverture dans notre dialogue et notre collaboration, et répondre aux enjeux systémiques.
Le 10e Sommet Mondial sur les Arts et la Culture aura lieu à Séoul en mai 2025 et rassemblera des dirigeants et décideurs clés du monde entier – issus de l'écosystème artistique et culturel et d’autres secteurs – pour échanger, débattre et exploiter les systèmes de connaissances dont nous avons besoin pour assurer la pérennité des secteurs culturels et créatifs (SCC) et de notre stratégie, en mettant l’accent sur les réalités numériques et technologiques aussi bien actuelles que projetées. Cela contribuera à co-créer de nouvelles voies pour faire progresser les arts et la culture et à affirmer notre position collective à l’heure où nous cherchons à influencer positivement la communauté mondiale vers un avenir durable, ainsi que les communautés au sein de nos contextes locaux.
Le calendrier du Sommet marque une étape clé dans la préparation de la Conférence mondiale de l'UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable – MONDIACULT 2025, qui se tiendra fin septembre à Barcelone, et où nous prévoyons que les gouvernements et les décideurs politiques du monde entier réaffirmeront le rôle essentiel de la culture dans notre avenir, et la nécessité de faire de la culture un objectif distinct dans l’agenda de développement durable pour l’après-2030. La culture doit être au cœur de notre avenir. Pour nous y préparer, nous devons réfléchir à la meilleure façon de pérenniser les SCC et au chemin à parcourir pour tous ceux qui sont impliqués dans l’élaboration des politiques culturelles. Dans le monde entier, il existe une variété de réalités numériques et de dynamiques de pouvoir, ainsi que des niveaux variables de développement technologique associées à des défis externes liés aux multiples crises que nous traversons. Le savoir est une ressource fondamentale qui sera essentielle à la manière dont nous travaillons ensemble alors que nous traçons l’avenir des arts et de la culture.
Le 10e Sommet Mondial vise à inspirer les délégués à travers des exemples d'expériences vécues, des intersections et des bonnes pratiques provenant de voix diverses à travers le monde; répondre aux différentes perspectives présentées sur la base d'un dialogue d'échange et d'apprentissage mutuel; et réfléchir à l'impact des divers systèmes de connaissances, des avancées technologiques, de l'innovation et des progrès du numérique sur les secteurs culturels dans la transformation, l'autonomisation, la décolonisation et la construction de communautés plus durables. Le Sommet proposera une diversité d'approches pour explorer, provoquer et chercher des réponses aux questions soulevées tout au long du programme du Sommet.
Le programme du Sommet s’appuiera sur divers contextes et systèmes pour explorer des outils de pérennité basés sur trois groupes transversaux:
systèmes de connaissance et pouvoir;
systèmes participatifs et connectivité; et
systèmes numériques et technologie.
Groupes
Le programme du Sommet s’appuiera sur divers contextes et systèmes pour explorer des outils de pérennité. Les discussions comporteront trois groupes transversaux:
systèmes de connaissance et pouvoir;
systèmes participatifs et connectivité; et
systèmes numériques et technologie.
Ces trois groupes doivent être approchés comme un réseau de thèmes entrelacés. Tout au long du programme du Sommet, l'accent pourra être mis sur tel ou tel groupe; cependant, la dimension de tous les groupes sera interrogée et prise en compte dans les débats et les actions.
Systèmes de connaissances
Être à l’épreuve du temps, cela veut dire anticiper les événements et développer des moyens de s’adapter, atténuer les effets négatifs, et mettre à profit les effets positifs. C’est quelque chose que les acteurs du secteur culturel et créatif – y compris les conseils des arts, les ministères de la culture et les agences culturelles – doivent faire alors qu’ils traversent la polycrise. Le savoir – et ses divers systèmes – seront essentiels à la manière dont nous pérenniserons notre stratégie pour les SCC, tout comme le seront les outils et les connaissances que nous développons pour soutenir les SCC ainsi que les environnements dans lesquels ils opèrent.
Les systèmes de connaissance pour la culture sont importants et multidimensionnels. Ils vont des structures, des processus et des cadres aux ressources conçues pour rassembler, gérer, suivre, guider et diffuser des informations, des données, des idées et des orientations stratégiques. De plus, ils sont soutenus et renforcés par l’analyse, la recherche, l’éducation et des approches interdisciplinaires. Divers systèmes de connaissance pour la culture peuvent également contribuer à amplifier les voix marginalisées et les perspectives autochtones, créant ainsi une représentation plus inclusive et plus équitable des divers récits culturels, ce qui est essentiel pour la pérennité. Ces systèmes peuvent jouer un rôle crucial dans la remise en question et la decolonisation, afin de remodeler les paradigmes dominants et les structures de pouvoir ; et de développer des politiques culturelles qui une fois mises en œuvre garantiront des SCC vitaux et durables, qui soient diversifiés, équitables et inclusifs.
Dans de nombreuses cultures, la connaissance est une extension de la sagesse. Cela implique que la connaissance englobe les expériences vécues et peut être étroitement liée au domaine spirituel, voire en être inséparable. Cette dernière perspective va au-delà de la vision de la connaissance simplement comme quelque chose acquis auprès des autres. L’exploration des cultures de sagesse peut offrir des informations précieuses sur la compréhension plus approfondie des systèmes de connaissance.
Durant le Sommet : Il existe diverses écoles de pensée, approches et systèmes de connaissance qui nous aideront à être à l’épreuve du temps. Ils comprennent :
Systèmes de connaissances autochtones
incluant la relation avec la terre, l'environnement et l'ascendance, ainsi que la cosmovision,[1] et la création de modèles de résolution de problèmes différents et innovants, et à la fois numériques et analogiquesSystèmes de connaissance des cultures vivantes
incluant les approches locales et communautaires et les pratiques culturelles d'échange, divers systèmes de collecte d'informations et la résolution des problèmes sociétauxSystèmes d'éducation et de connaissances institutionnelles
incluant les établissements d'apprentissage formels et informels, les connaissances scientifiques et empiriques et la collecte d'informations.
Formats et approches : nous intégrerons une variété de formats et de styles de séminaires correspondant aux systèmes de connaissances présentés. Ils comprendront des séances dirigées par des communautés et des membres des Premières Nations ; des discussions communautaires; des séances avec de la participation communautaire, de la collaboration, et des expertises locales; ainsi que des espaces pour les expressions artistiques reflètant les savoirs traditionnels.
Les intersections du partage des connaissances seront essentielles aux discussions incluant le dialogue interculturel, l'échange de connaissances intergénérationnel, la collaboration interdisciplinaire et intersectorielle des connaissances.
Les arts et la culture peuvent remettre en question les idées et créer un environnement riche dans lequel différentes façons de penser et d’agir peuvent être testées, alors que nous imaginons un avenir inclusif, durable et résilient pour les peuples et la planète.[2]
Collectivité, connectivité et participation
Pour nos besoins, la collectivité et la connectivité signifient appartenir à et faire partie d’un tout plus vaste ayant un objectif commun.
Lors du 9e Sommet Mondial, les délégués ont discuté de l'érosion du débat public en tant que défi majeur et ont souligné le rôle des plateformes numériques, des médias sociaux, des organisations médiatiques et des institutions artistiques et culturelles en tant que gardiens capables à la fois de démocratiser et de dominer la culture, et de créer des environnements opposés dans lequel les gens ne rencontrent que des informations et des croyances qui correspondent aux leurs (communément appelées chambres d'écho).[3]
Cette érosion reflète et renforce la nature polarisée du débat politique et de l’opinion publique qui monte dans différentes parties du monde. Cela se joue de plus en plus dans le domaine culturel, où l’art peut être ciblé de manière symbolique ou utilisé à mauvais escient pour promouvoir des objectifs concurrents. En outre, de telles plateformes peuvent renforcer les discours dominants, rendant les autres voix encore plus marginalisées, voire invisibles. Cela met les plateformes culturelles sous pression de toutes parts, ce qui peut créer un terrain fertile pour la censure (tant de la part de leurs pairs que des artistes eux-mêmes).
La connectivité et la collectivité incluent aussi la relation humaine avec l’écologie ; comment nous voyons et définissons ce lien avec la nature. Nous ne pouvons pas tracer un avenir qui n’aille pas au-delà du domaine humain, nous devons prendre en compte d’autres formes de vie ainsi que l’environnement.
Ce sont des enjeux majeurs qui affecteront la viabilité de l’écosystème artistique et culturel, notamment la diversité des expressions culturelles. Nous pouvons nous attaquer à ces problèmes en nous rassemblant en tant que communauté internationale collective et connectée.
Durant le Sommet : Les systèmes participatifs impliquent un engagement et une collaboration actifs entre un groupe d’acteurs diversifiés, permettant une prise de décision collective et la résolution de problèmes, un débat respectueux et ouvert, ainsi que le partage d'idées et d'expertise au sein d'une communauté, d'une organisation ou d'un secteur. Les processus participatifs sont essentiels pour rassembler les gens et créer un environnement collaboratif, et nos efforts de pérennité reposeront sur la garantie que la résolution des problèmes soit analysée sous différents points de vue et réalisée par un travail collectif.
Ce groupe comprendra des modèles qui :
incluent et encouragent une participation active à la gouvernance de la culture à toutes les étapes de la réflexion future. Cela s'applique à chaque étape du processus politique, de l'identification d'une question ou d'un problème à résoudre, la conduite de consultations pour acquérir une compréhension globale des différentes étapes d'élaboration de la politique, à la co-création et la collaboration pour sa mise en œuvre, et enfin, le suivi de ses progrès.
présenteront des collaborations innovantes pour la pérennité et couvriront une grande palette – des initiatives politiques aux efforts menés par la société civile – et proposerontun grand éventail d'exemples utilisant des modèles hautement participatifs pour résoudre les problèmes systémiques.
Formats et approches : nous utiliserons des formats comprenant des discussions de tables ouvertes, des séances de café du monde et des modèles de réflexion conceptuelle collectifs, l'utilisation de la technologie pour des résultats et des échanges en temps réel, ainsi que d'autres styles d'échanges hautement participatifs.
Systèmes et technologies numériques
L’ère numérique a transformé le monde dans lequel nous vivons de manière profonde, la façon dont nous le ressentons, la manière dont nous agissons les uns envers les autres, et surtout ce en quoi nous avons confiance. De plus, pour les SCC, les technologies et les outils numériques ont transformé non seulement les pratiques artistiques et culturelles, mais aussi toute la chaîne de valeur culturelle: de la création à la production, en passant par la distribution, l'accès et la participation.
Comme nous l’avons exploré dans Soutenir la culture à l’ère numérique (2020), les technologies récentes ont radicalement changé la façon dont les artistes peuvent travailler, avec des processus optimisés et de plus grandes opportunités pour expérimenter, collaborer, créer, présenter et trouver des publics. Cependant, ces opportunités ne sont pas réparties de manière égale, avec une fracture numérique qui sépare ceux qui peuvent accéder aux infrastructures, compétences, connaissances et expériences nécessaires, et reproduit souvent les barrières existantes, notamment celles basées sur la langue, le handicap, la race et le sexe. Par ailleurs, les défis auxquels nous faisons face sont amplifiés par des questions fondamentales liées à la nature de la création: lorsque des œuvres d’art sont produites par l’intelligence artificielle ou l’apprentissage automatique, qui détient les droits ? Et comment pouvons-nous empêcher l’appropriation et l’exploitation des expressions culturelles traditionnelles?
Les nouvelles technologies ont également généré de nouveaux produits et créé des opportunités pour préserver le patrimoine immatériel, archiver des informations, ouvrir de nouveaux marchés, adopter des modèles commerciaux innovatifs et responsabiliser les acteurs tout au long de la chaîne de valeur culturelle. Cependant, ceux-ci comportent également des défis. L’abondance de biens et de services culturels concentre l’offre d’une manière qui affecte la diversité des expressions culturelles et la découvrabilité des contenus, et de nombreuses organisations ont du mal à s’adapter à de nouveaux environnements en raison d’un manque d’infrastructures, de fonds, de temps, de personnel et/ou de ressources techniques. Quels sont nos modes d'éducation et sur quels récits se fondent-ils ?
En outre, le fossé entre le secteur culturel et les secteurs non culturels qui sont à l’origine de l’agenda numérique crée un déséquilibre dans les compétences, les connaissances et le financement requis pour fonctionner – et rivaliser avec des modèles économiques viables – sur des marchés en évolution, avec de nouveaux acteurs et de nouvelles échelles d’opération.[4] Il existe également des risques liés aux lacunes en matière de développement des compétences, au manque de sensibilisation et d'accès à des données fiables ? (et aux systèmes nécessaires pour analyser et exploiter ces informations) qui entravent la capacité des secteurs culturels et créatifs à procéder à des évaluations et à des planification à long terme.
De plus, les progrès technologiques rapides dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) – ainsi que d’autres technologies avancées telles que la robotique, l’infonuagiqueet l’Internet des objets – transforment les disciplines, les économies et les industries, et remettent en question les idées sur ce que cela veut dire d’être humain, comme noté par l'UNESCO[5]. Cela a un effet direct sur l’écosystème artistique et culturel et ses acteurs. Ceci est encore plus marqué dans les perspectives diverses des plus jeunes générations nées dans l’ère numérique.
En outre, l'un des obstacles importants auxquels sont confrontés les SCC dans l'adoption des nouvelles technologies est la perception selon laquelle l'ère numérique représente une réalité venant « de l'extérieur » (c'est-à-dire d'autres types de disciplines comme l'ingénierie ou la programmation) et que, par conséquent, d'autres devraient être en charge (pour que les SCC puissent simplement écouter ces autres acteurs). La possibilité de favoriser davantage de dialogue et de briser les silos contribue à renforcer les capacités des SCC dans cet environnement numérique.
Au cours du Sommet, nous développerons une compréhension plus approfondie de ces opportunités, défis et impacts sociétaux de l'ère numérique et de la philosophie technologique[6], ce qui contribuera à nos stratégies pour pérenniser une feuille de route pour les SCC.
Durant le Sommet : Le groupe Systèmes et technologies numériques examine le rôle joué par les espaces et la technologie numériques dans nos systèmes actuels, de notre capacité accrue de collecte d'informations factuelles à l'influence de la désinformation, des médias sociaux et d'autres plateformes d'information, et la façon dont la chaîne culturelle s'est transformé.
Le groupe va également:
aborder les technologies numériques dont l'ensemble de la culture et de l'écosystème créatif ont réellement besoin, dans leur contexte, dans leurs réalités et selon leurs conditions
considérer la collecte de renseignements automatisée et l'apprentissage automatique, ainsi que la manière dont la technologie et l'espace numérique servent d'espaces créatifs pour de nouveaux travaux et une pensée novatrice
examiner les défis auxquels est confronté l'écosystème des SCC pour s'adapter à ce paysage en évolution rapide, en mettant l'accent sur l'exploitation du potentiel de l'intelligence artificielle (IA) tout en garantissant que les systèmes d'information maintiennent des fondements basés sur la connaissance et les informations factuelles
explorer le potentiel de l'IA pour corriger les disparités et nous donner les outils et les capacités dont nous avons besoin pour tracer notre route sur le long terme, ainsi que des opportunités d'utiliser l'IA pour libérer les ressources de leurs contraintes administratives afin qu'elles puissent être redirigées vers la créativité et les activités de développement
mettre en évidence l'interconnectivité et montrer l'impact de la technologie dans différents domaines. Cela servira de plate-forme pour réfléchir aux discussions antérieures et identifier les domaines dans lesquels la technologie a eu un impact significatif (à la fois positif et négatif) ou ceux où son potentiel n'a pas encore été pleinement réalisé ou compris.
Formats et approches : nous utiliserons une gamme de formats numériquement interactifs ainsi que d'autres types d'outils collaboratifs. Cela peut conduire à des discussions de contenu plus spontanées, basées sur le rassemblement d'idées en temps réel dans la salle, en utilisant par exemple des sondages en direct. Cela peut également inclure des modèles d'engagement hybrides (analogiques et numériques) ainsi que des séminaires sur le développement des compétences, y compris une éventuelle séance dans le métaverse. En démontrant des exemples et des solutions concrets, nous pouvons inspirer l’action et favoriser la collaboration vers des résultats significatifs.mériques) ainsi que des séminaires sur le développement des compétences, y compris une éventuelle séance dans le métaverse. En démontrant des exemples et des solutions concrets, nous pouvons inspirer l’action et favoriser la collaboration vers des résultats significatifs.
Appel à participation est clôturé.
Formats des Séances
En Conversation
Les premier et deuxième jours commenceront par un panel de conversation entre deux intervenants clés pour donner le ton à chaque jour. Il s'agit d'une série de questions auto-modérées et tirées à l'avance, que chaque intervenant posera et répondra à tour de rôle.
Séances Plénières
Ces séances présenteront aux délégués une diversité de points de vue venant de leaders d'opinion de tous les secteurs, destinés à la fois à informer et à provoquer des conversations approfondies. Des questions et réponses feront partie de ces sessions.
Café du Monde
Cette session impliquera tous les délégués et leur donnera l'occasion d'interroger les idées exprimées lors des séances du matin, d'échanger leurs idées, d'entamer des conversations et d'établir des liens qui se poursuivront tout au long de la semaine. Cette session nécessitera jusqu'à 25 hôtes de table qui guideront et captureront les principaux résultats des conversations.
Table Ouverte
Il y aura plusieurs séances de table ouverte conçues pour encourager des conversations et des débats plus approfondis entre les délégués. Chacune de ces séances exploreront différentes questions clés liées au theme principal. Elles nécessiteront chacune un facilitateur principal et jusqu'à trois provocateurs qui lanceront les débats.
Séances d’Études de Cas
Il y aura des séances d'études de cas comprenant des présentations explorant des modèles novateurs du secteur des arts et de la culture et au-delà. Celles-ci nécessiteront jusqu'à trois présentateurs et un modérateur pour gérer et mettre en œuvre la section questions-réponses.
Séminaires
Une série de séminaires participatifs offrira aux délégués un espace pour collaborer, explorer des idées, des pratiques, et co-créer des réponses. Les séminaires peuvent être basés sur des idées ou fondés sur une pratique créative. Chaque séminaire sera entièrement animé par un expert et/ou un praticien créatif.
Panels
L’objectif de cette séance est de permettre aux délégués d’entendre une diversité de points de vue de la part de leaders d’opinion approfondissant un groupe et un sujet à travers tous les secteurs, en réaction à la provocation de la matinée. Cette séance comptera entre trois et quatre intervenants et un modérateur.
Le programme recherchera un équilibre de profils pour les conversations, afin qu'il y ait une diversité dans le mélange entre théorie et pratique, obstacles et opportunités, acteurs analogiques et numériques, ainsi qu'une diversité de régions et de secteurs culturels.
Objectifs du programme et definitions
Objectifs Du Programme
Sur trois jours, le programme du Sommet va :
interroger les hiérarchies existantes dans les systèmes de connaissances ainsi que la manière dont elles se forgent, et explorer de nouveaux modèles d'interrelation
aborder les inégalités et décoloniser les discours et les approches dominantes
examiner les différences géographiques et contextuelles, y compris les disparités en matière d'accès, d'utilisation et d'innovation en termes de ressources et detechnologie, ainsi que la dynamique géopolitique actuelle parmi les régions du monde
offrir un espace de débat ouvert sur des questions complexes, vues sous différents angles, expériences et perspectives
identifier les manques de connaissances pour développer des capacités de pérennité sur l'ensemble de l'écosystème SCC
intégrer des solutions qui prennent en compte l'impact environnemental, puisque la crise climatique est au cœur de la polycrise et de la manière dont nous planifions l'avenir
permettre l'échange d'idées, de philosophies et d'expériences, et maîtriser l'innovation (aussi bien analogique que numérique)
intégrer la dimension numérique tout au long du programme, en reconnaissant à la fois son rôle positif et négatif dans la réponse àchaque question soulevée pour relever les défis
établir des systèmes de connaissances pérennes, centrés sur l'humain et garantissant le développement des arts et de la culture.
Definitions
La Pérennité fait référence à la capacité d’anticiper les événements et de développer des moyens de s’adapter, pour atténuer les effets négatifs et tirer parti des effets positifs.
La Culture englobe les expressions et contenus culturels traditionnels et contemporains sous leurs nombreuses formes. Le contenu culturel fait référence à la signification symbolique, à la dimension artistique et aux valeurs culturelles qui proviennent des identités culturelles ou qui les expriment [1]; et les expressions culturelles sont celles qui résultent de la créativité des individus, des groupes et des sociétés et qui ont également un contenu culturel.
La Connaissance englobe les connaissances et la sagesse traditionnelles et historiques, la pensée actuelle et la transmission future en tant que cadre d'idées qui nous aident à comprendre le monde dans lequel nous vivons. Ces multiples connaissances rendent compte de la complexité du passé, du présent et du futur.
La Polycrise englobe une multiplicité de crises et de changements majeurs dans la pensée, la politique, les approches, les modèles, les économies, la société et nos environnements ainsi que l’évolution technologique.
La Décolonisation considère l’acte et la mentalité de s’éloigner des hypothèses selon lesquelles un groupe a le droit, l’action et le droit de parolesur le contexte, la réalité, l’histoire, l’identité et la culture d’un autre groupe. Elle recentre les perspectives marginalisées, encourage les approches interdisciplinaires et transnationales, et renforce l’autodétermination dans la production de connaissances et l’éducation.
La numérisation est la pratique qui consiste à utiliser la technologie numérique pour améliorer les processus.
Remarque: Ce sont uniquement des descriptions de travail, destinées à établir une compréhension commune du contenu du programme.
Note de bas de page
[1] Cosmovision refers to the conception that Indigenous peoples have, both collectively and individually, of the physical and spiritual world and the environment in which they conduct their lives.
[2] http://www.un.org/sustainabledevelopment/development-agenda/.
[5] https://www.unesco.org/en/artificial-intelligence.
[6] Tech philosophy refers to the philosophical examination of technology and its impact on society, culture, ethics, and human existence. It involves exploring questions such as the ethical implications of technological advancements, the relationship between humans and machines, the role of technology in shaping human identity, and the influence of technology on social structures and power dynamics.
[7] Article 4.2 of UNESCO’s 2005 Convention on the Protection and Promotion of the Diversity of Cultural Expressions.
[8] Article 4.4 of the Convention on the Protection and Promotion of the Diversity of Cultural Expressions.